Comment choisir une surjeteuse

Quelles différences y a t’il entre les différents modèles de surjeteuse ?

Comme vous avez pu le constater du premier coup d’œil, une surjeteuse se différencie du premier coup d’œil d’une machine à coudre par le nombre de bobines de fil présentes sur le capot.

Certaines en ont trois, quatre, ou même cinq pour certains modèles. La grande majorité des surjeteuses modernes proposées par les grands fabricants en possèdent quatre. Les matériaux les plus épais ou élastiques peuvent être travaillés avec des coutures pouvant aller jusqu’à quatre ou cinq fils (comme les coutures de Jeans) alors que les tissus délicats seront souvent réalisés avec deux fils.

Mais pas seulement. Le nombre d’aiguille est également important. Mais nous allons y revenir plus en détail.

Si vous souhaitez découvrir directement les meilleures, reportez vous à notre article sur les meilleures surjeteuses pour débutante du moment.

Certains modèles propose des caractéristiques que d’autres ne possèdent pas. Il est donc préférable de vérifier par avance que le modèle que vous souhaitez acquérir possède les caractéristiques et les fonctionnalités dont vous allez avoir besoin pour l’usage que vous comptez faire de votre surjeteuse.

Il est également utile de comparer les caractéristiques des surjeteuses entre elles. Certaines peuvent avoir des spécificités que vous souhaitez ou au contraires dont vous ne voulez pas. Par exemple certaines utilisent des aiguilles de machine à coudre standard alors que d’autres vont utiliser des aiguilles spéciales pour une vitesse de travail accrue, ou un rendu spécifique.

Les choses à prendre en compte lors de l’achat d’une surjeteuse

La facilité d’utilisation : C’est à nos yeux le critère le plus important. Une surjeteuse est avant tout un outil qui doit vous simplifier la vie. Pas vous la rendre plus compliquée en vous promettant des résultats fabuleux que vous allez mettre des heures à obtenir à cause d’une difficulté excessive de la prise en main. Bien sûr au début une surjeteuse peut être déroutante, mais cette sensation doit rapidement disparaitre. Sinon vous allez la ranger dans un placard et ne plus l’utiliser, ce qui n’est pas le but.

Le différentiel : Nous reviendrons plus en détails sur le différentiel des surjeteuses, mais vous devez vérifier que le modèle qui vous intéresse possède bien une alimentation différentielle. En deux mots, c’est une différence de vitesse entre les griffes d’entrainement. Cela permet de traiter correctement les tissus fin et les tissus élastiques en évitant qu’ils ne froncent. La machine doit avoir un réglage différentiel. Si elle n’en possède pas, passez votre chemin. Si vous souhaitez en savoir plus, lisez notre article sur le [différentiel de la surjeteuse].

Enfilage automatique : L’enfilage (placer ou replacer les différents fils) de votre surjeteuse n’est pas la partie la plus drôle de cet appareil. Il faut les faire passer dans différents circuits qui peuvent être déroutant au début. Si vous êtes allergique à cette étape, certaines surjeteuses proposent des systèmes d’enfilage automatique. Vous placez le fil dans un petit trou et un jet d’air comprimé le fait ressortir à l’autre bout du circuit. C’est pratique, surtout pour les débutantes, mais cela a un coup.

Nombre de points possibles : Prenez en compte le nombre de points que la machine peut réaliser. Même si vous n’avez au départ pas besoin de tous les points proposés, au fur et à mesure de votre apprentissage et de votre utilisation de la machine vous allez peut être en avoir besoin.

Nombre de bobines (ou cônes) : Les machines les plus limitées ne supporte que deux ou trois bobines de fils (on les appelle souvent les cônes, à cause de leur forme). La grande majorité en utilise quatre, ce qui peut répondre à la quasi-totalité des travaux possibles. Les machines à cinq cônes ou plus sont réservées aux points difficiles sur matériaux très extensibles.

Prix : Comme pour toute machine, le rapport qualité / options / S.A.V. / réputation de la marque / prix doit être pris en compte. Une surjeteuse au prix défiant toute concurrence d’une marque inconnue ou qui ne pourra pas offrir de pièces de rechange sur le long terme est à éviter. De même, une machine trop complexe vous fera débourser de l’argent pour des fonctionnalités que vous n’utiliserez peut être pas.

Accessoires : Certaines marques proposent des accessoires et des éléments de remplacement supplémentaires (pieds de biche, couteau, etc.). C’est un critère à prendre en compte également.

Votre niveau en couture et vos besoins

Si vous êtes débutante, vous n’aurez pas les mêmes besoins et les mêmes attentes qu’une couturière professionnelle ou semi-professionnelle.

Pour vous aider à ne pas vous tromper, nous vous conseillons de consulter notre sélection de surjeteuses pour débutantes.

Astuces pour bien choisir sa surjeteuse

Il existe tellement de modèles, de caractéristiques, de possibilités qu’il est facile de s’y perdre. Les facteurs principaux que nous vous conseillons de privilégier sont de mettre en relation vos besoins personnels et votre budget. Optez pour la machine qui répond à vos besoins et qui le fait bien plutôt que pour celle qui ça en faire beaucoup plus mais qui va couter plus cher et qui au final ne sera peut-être pas aussi pratique pour vous.

Si par contre vous utilisez ou comptez utiliser votre surjeteuse très régulièrement, vous devez vous orienter vers les machines haut de gamme. Celles qui souhaitent obtenir des travaux de qualité professionnelle auront besoin d’une grande polyvalence de la part de leur surjeteuse. Leur but est d’avoir une machine qui pourra répondre à la variété de travaux demandés par des clients différents aux demandes différentes.

Au final, ne dépensez pas une fortune pour une machine qui propose beaucoup de choses dont vous n’aurez pas l’utilité et ne prenez pas non plus la pseudo affaire du siècle qui au final ne répondra pas à vos besoins.

Dans la mesure du possible, si vous avez la possibilité d’essayer les machines dans le cadre de club de couture ou de démonstration de produits, n’hésitez pas à le faire. Faite des tests avec différents tissus, utilisez différents points, différents accessoires, changez vous-même les cônes de fils afin de vous bien évaluer la façon dont la surjeteuse s’adapte à vos besoins que vous aimez sa façon de travailler. Cette partie n’est hélas pas facilement réalisable, mais si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas.

N’oubliez pas qu’au final vous recherchez une surjeteuse qui est en accord avec vos besoins, votre niveau sans pour autant mettre de côté les fonctionnalités importantes et ne rendra pas l’utilisation trop complexe avec un nombre d’options trop important. Et bien sûr, le tout au meilleur prix.

Un dernier conseil : Une fois pesé le pour et le contre lancez-vous ! Nous avons tant et tant d’exemples de couturière qui ont tellement réfléchi au choix de leur surjeteuse qu’elles y réfléchissent encore. Sautez le pas, optez pour un modèle simple et une valeur sûre (mais qui doit répondre à vos critères et besoins) si c’est votre première surjeteuse.

Une fois bien renseignée, sautez le pas. Passer du temps à travailler sur votre nouvelle surjeteuse vous en apprendra plus que les dizaines de pages que vous pourrez lire sur le sujet !